Comment déclarer vos revenus locatifs avec le statut LMNP ?
Vous avez quelque chose à déclarer
Dès lors que votre résidence secondaire est mise en location saisonnière, vous allez percevoir des revenus locatifs. Vous devez déclarer cette activité de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) au guichet unique (depuis le 01/01/2023). Il s'agit d'une simple formalité qui consiste à remplir un formulaire POi. Vous obtiendrez ainsi un numéro de Siret, à indiquer sur vos déclarations de revenus.
Bien évidemment, vous devrez déclarer vos revenus locatifs lors de votre déclaration de revenus annuelle. Ils sont imposés comme des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). C'est une obligation à laquelle vous pouvez d'autant moins échapper que les plateformes de type Airbnb s'engagent désormais à fournir le récapitulatif des revenus obtenus aux loueurs mais aussi à l'administration fiscale.
Il vous faudra donc remplir le formulaire 2042 C Pro, concernant ces revenus complémentaires en complétant l'une des cases suivantes :
- 5ND ou 5PD ou 5OD si option au régime du micro BIC et location saisonnière non soumise aux cotisations sociales
- 5NW ou 5PW ou 50W si option au régime du micro BIC et location saisonnière soumise aux cotisations sociales
- 5NA ou 5PA ou 50A si option pour le régime réel et adhérent à un organisme de gestion agréé
- 5NK ou 5PK ou 50K si option pour le régime réel et non adhérent à un organisme de gestion agréé
La location meublée : une fiscalité avantageuse
Sachez qu'une location meublée permet d'accéder à un régime fiscal avantageux (en bénéficiant du statut LMNP), tout en vous autorisant à générer davantage de rendement locatif en location saisonnière.
Avec le statut LMNP
Pas de cotisations sociales si les revenus locatifs sont inférieurs à 23 000 €/an ou si la location saisonnière génère plus de 23 000 € mais qu'elle est confiée à un professionnel de l'immobilier (comme hoomy).
Au régime micro-BIC, vous bénéficiez d'un abattement forfaitaire de 50 % (ou 71 % pour les meublés de tourisme classés) sur vos revenus locatifs. Vous êtes automatiquement placé sous ce régime sauf si vous formulez votre choix pour le régime réel.
Au régime réel simplifié, vous pouvez déduire vos charges ainsi que l'achat de votre bien immobilier via l'amortissement comptable. Cela conduit, dans de nombreux cas, à des revenus locatifs nets d'impôt ! Seule contrainte : pouvoir justifier de toutes les charges en fournissant les factures.
Quel régime choisir ?
Chaque situation est particulière mais on peut avancer que le régime micro-BIC est le plus simple, tandis que le régime réel simplifié est plus avantageux. Vous devez préciser l'option retenue lors de votre déclaration d'activité de LMNP. Un changement de régime est néanmoins possible après le début d'activité. Dans la majorité des cas, le régime réel apparaît comme le plus adapté.
Exemple
Michel a fait l'acquisition d'une petite maison d'une valeur de 150 000 € (Mobilier estimé à 1 500 €) à 15 km des plages de Damgan (56) qu'il propose à la location touristique toute l'année. Il a réussi à la louer une dizaine de semaines et durant plusieurs longs week-ends, ce qui lui apporte 6 000 € de revenus locatifs. Il se situe dans une tranche marginale d'imposition de 30 %.
Conclusion
En optant pour le régime réel, Michel réalise une économie d'impôt de 1416 € dès la 1ère année, soit 14 160 euros sur 10 ans. Pour comparer, vous devez vous adresser à un comptable spécialisé dans la location immobilière. Le régime réel de la location meublée permet ainsi aux propriétaires de location saisonnière de générer des revenus complémentaires nets d'impôts.
En LMNP, il n'y a pas de limite de loyers. Vous pouvez tout à fait générer 40 000 € de revenus locatifs et être en LMNP, à condition seulement que ces revenus locatifs ne soient pas la source essentielle des revenus du foyer (revenus de location saisonnière < autres revenus professionnels).
« Payer moins d'impôts en amortissant votre résidence secondaire et en échappant aux cotisations sociales, voilà au moins 3 bonnes raisons de passer à la location saisonnière, avec le statut LMNP ». Aurélie Templé – Directrice Partenariat Amarris Immo
Le printemps, la saison des achats !
Vous faites refaire la terrasse ? Vous mettez en place une box pour le WiFi ? Vous avez des frais pour la publication d'une annonce ? Toutes ces dépenses constituent des charges que vous pouvez déduire de vos recettes en LMNP. Si vous achetez du mobilier ou changez la literie, cela représente des dépenses amortissables, qui feront baisser la pression fiscale. Pensez à bien conserver toutes vos factures d'achat et de travaux, même passés. Ils seront utiles à un expert pour vous faire une simulation de diminution de votre imposition.
À lire aussi
Comment bien louer son logement en saisonnier ?
Livre blanc
Par où commencer pour mettre votre logement en location saisonnière ? Notre équipe d'experts vous livre toutes ses astuces pour un démarrage réussi !