Le point sur la taxe d'habitation des résidences secondaires
Plus de 50% de résidences secondaires dans certaines communes du littoral
En 2022, il y avait plus de 3,69 millions de résidences secondaires en France, avec une forte prédominance en zone touristique. Par exemple, sur la ville de Biarritz, ce type de biens représente 41%* du parc de logements de la ville. Ou encore, sur l'Île de Noirmoutier, les résidences secondaires représentent 68,7% du parc.
Et de manière générale, la présence de ces propriétés est très forte sur le littoral atlantique ! Nous le constatons aussi sur l'Île de Ré où plus de 50%* des logements sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels.
*source Statista
Quelles sont les conséquences de cette taxe ?
L'objectif de ce décret est de limiter les locations à courte durée pour favoriser les personnes qui résident à l'année dans ces communes. Aujourd'hui, les locaux rencontrent des difficultés pour se loger. La forte demande de logements pendant la haute saison crée une pression sur le marché immobilier local. Ce phénomène a des répercussions non seulement sur les résidents mais également sur l'économie des communes côtières. En effet, en basse saison, de nombreuses résidences secondaires restent inoccupées, la problématique des « volets fermés » nuit au dynamisme locale. Nous pouvons nous demander si ce décret sera réellement dissuasif ? Affaire à suivre !
En attendant, le ministre délégué au logement, Patrice Vergriete, explique* : « Avec ce décret, dans ces communes, les logements vacants seront désormais obligatoirement taxés pour inciter leur propriétaire à les remettre sur le marché » .
*sur « X » ex Twitter
À quelle hausse de la taxe d'habitation peut-on s'attendre ?
La majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires sera de 5% minimum et pourra aller jusqu'à 60% dans certaines communes. Les communes qui souhaitent l'appliquer ont délibéré avant le 1ᵉʳ octobre 2023, pour une application à compter du 1ᵉʳ janvier 2024.
La commune de L'Épine, à Noirmoutier, a par exemple voté une majoration de la taxe d'habitation des résidences secondaires de 60 %. Des baisses de la taxe foncière doivent avoir lieu en parallèle.
Le décret élargit aussi la liste des communes éligibles à la taxe annuelle sur les logements vacants. Elle dépend de la valeur locative du logement et de la durée de vacances du logement (17% la première année, 34% pour les années suivantes).
Quelles sont les communes concernées ?
Auparavant réservée aux agglomérations de plus de 50 000 habitants situées dans une zone dite « tendue », le décret élargit la hausse de la taxe aux communes de moins de 50 000 habitants. Certaines villes qui font notre beau littoral français sont donc concernées. Sur la côte atlantique, les communes de Pornic, des Sables-d'Olonne, d'Arcachon, de Royan, de Belle-Île-en-Mer, ou encore de l'île d'Oléron sont également concernées.
Que faire pour limiter l'impact de la hausse de la taxe d'habitation ?
Cette hausse va avoir des conséquence sur le coût de votre résidence secondaire. Afin d'éviter de vous séparer de votre bien, voici quelques conseils pour continuer d'en profiter.
Conseil n°1 : Augmenter le nombre de nuitées disponibles à la location
Il est fort possible que vous n'utilisiez votre bien que durant 4 à 5 mois de l'année. Avez-vous bien analysé vos périodes de présence dans votre résidence secondaire ?
L'usage que vous faîtes de votre bien peut évoluer d'une année à l'autre alors il est nécessaire de refaire un point régulièrement. Les fêtes de famille, les mariages ou rencontres entre amis sont connues à l'avance alors profitez-en pour louer votre bien. Ces locations supplémentaires permettront d'amortir la hausse potentielle de la taxe d'habitation de votre commune. Les conseillers hoomy sont évidemment là pour vous aider à optimiser la location de votre bien ! Ils vous aideront à sélectionner les dates, et à optimiser le tarif à la nuitée.
Conseil n°2 : envisager une rénovation énergétique pour limiter les coûts
Votre bien n'a pas été rénové et vous voyez que les factures énergétiques augmentent ? Pas de panique, voici quelques astuces sur ce point.
- Une bonne isolation des murs, du toit et des planchers peut réduire considérablement les besoins en chauffage et en climatisation. C'est un moyen efficace pour diminuer vos factures énergétiques.
- Remplacez les systèmes de chauffage et de climatisation obsolètes par des modèles plus récents et plus écoénergétiques. Les pompes à chaleur, ou poêles à bois par exemple, peuvent être une excellente alternative.
- Investissez dans des fenêtres à double ou triple vitrages afin de réduire la perte de chaleur en hiver et maintenir la fraîcheur en été.
- Exploitez l'eau chaude solaire : l'installation de panneaux solaires permet de chauffer l'eau et peut réduire considérablement votre consommation d'énergie. Des aides gouvernementales et des PTZ (éco-prêt à taux zéro) peuvent vous aider à sauter le pas du solaire.
- Récupérez l'eau de pluie : grâce à un système de récupération de l'eau de pluie pour l'arrosage du jardin
Si vous voulez en savoir plus, nous vous avons concocté cet article : 7 conseils pour rénover sa résidence secondaire.
La hausse de votre taxe d'habitation n'est pas une fatalité ! hoomy est là pour vous aider à profiter de votre bien, tout en trouvant des sources de revenus complémentaires pour limiter l'impact de cette hausse.
Alors gardez bien ces deux conseils en tête : maximisez les périodes de location de votre logement quand vous n'êtes pas là et réfléchissez aux travaux pour renforcer la performance énergétique de votre bien !
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